Avec l’ironie de La Fontaine et l’autodérision à la Belge, je vous propose la fable :
La Wallonne et la Flamande
La Wallonne, ayant trinqué
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Pas un seul petit apéro
De fromage ou de chorizo
Elle alla crier famine
Chez la Flamande sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque amuse-bouche pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'août, foie cirrhosé
Intérêt bien consommé
La Flamande n'est pas prêteuse ;
C'est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
Nuit et jour à tout venant
Je prenais l'apéro, ne vous déplaise.
Vous preniez l'apéro ? j'en suis fort aise :
Et bien ! travaillez maintenant.